"Induxatur" (single instrumental)

Titre: Induxatur

Concept: Une track électronica instrumentale qui baigne dans du bruit blanc

Durée du morceau: 3:24

Tempo: N/D

Date de parution: 18 juin  2015

ISRC: usdy41510269

Écouter ici: Spotify, Apple Music, Youtube, Tidal, Deezer

Contexte et réflexions sur la production:

Le bruit et la musique sont souvent considérés comme opposés. Alors que le bruit blanc est un mélange de toutes les fréquences en même temps, la musique est en soi une sélection délibérée de fréquences agréables dans le temps.

En créant ce morceau, j'ai tenté de fusionner ces forces opposées en une composition harmonieuse. Mon objectif était de faire émerger la musique du bruit; estomper la frontière entre les deux.

Pour y parvenir, j'ai incorporé divers sons qui ressemblent étroitement au bruit blanc. Ce n'est pas une innovation proprement dite... et on pourrait même dire que ce n'est pas vraiment inhabituel, car certains sons assez courants sont assez proches du bruit blanc: je pense par exemple au cymbales. L'innovation avec Induxatur est d'avoir tenté de faire en sorte que tous les sons utilisés s'apparentent au bruit blanc. Pour celles et ceux qui seraient moins familiers avec la notion de bruit blanc et de fréquences sonores, disons que le bruit blanc peut ressembler au ruissellement apaisant d'une cascade, au sifflement statique d'une télévision, au son du vent ou au bruit de propulseurs d'une fusée.

Dans "Induxatur", j'ai cherché à créer une expérience où les limites entre le bruit et la musique s'entremêlent de manière esthétiquement plaisante, agréable à l'oreille.

D'autres compositeurs l'ont tenté avant moi. Des musiciens comme Brian Eno ont utilisé le bruit comme un outil créatif, le mélangeant avec des éléments musicaux traditionnels. Les œuvres ambiantes d'Eno, telles que "Music for Airports", comportent souvent des textures de bruit éthérées. John Cage a célèbrement repoussé les limites en incorporant des éléments de bruit dans ses compositions. "4'33" de Cage est une composition où la "musique" est le bruit ambiant de l'environnement dans lequel elle est jouée. En d'autres mots, rien à entendre !

On peut se demander l'origine du nom inhabituel, 'Induxatur'. C'est une fusion de deux mots contrastants, 'Industrie' et 'Nature', reflétant la dichotomie entre 'bruit' et 'musique'. Pour moi, l'industrie humaine crée du bruit, tandis que la nature rime avec musique. J'aurais pu choisir un nom comme 'Noisic' (Noise + music) ou 'Muzoisse' (Muzic + noisse). Mais en 2015, j'étais préoccupé (et le suis toujours) par ce que l'humain fait subir à la planète et 'Induxatur' était une sorte de métaphore de l'opposition entre deux extrêmes, tout comme la nature et l'industrie se heurtent l'un à l'autre dans notre monde.